EL HADJ EL ANKA créateur du CHAABI

Publié le par lounes ajennad

Hadj El Anka ou M'Hamed El Anka, de son vrai nom Aît Ouarab Mohand Idir Halo, est un chanteur algérien, créateur et doyen du chaabi. Il est né à Alger le 20 mai 1907 dans une famille kabyle originaire de TAGUERCIFT COMMUNE DE FREHA AARCH NAT JENNAD  dans les environs de Tizi-Ouzou.

Passionné de musique dès son jeune âge, il fréquente le café ou se produisait Cheikh Nador, avant d'intégrer sa troupe comme tambourineur (derbouka).

Cheikh NADOR, que El Anka à toujours considéré comme son maitre et inspirateur, lui apprit les règles de l'art Chaabi et conscient des grandes qualités que présentait son protégé, ne tarissait pas d'encouragements.

Au décès de Cheikh Nador, le jeune M'hamed reprit son flambeau, notamment grâce aux riches et nombreux diwanes (recceuils), gracieusement offerts par la veuve Nador.

Après quelques années d'animation de fêtes familiales, il procéda à la gravure de premiers disques, avant de se produire en 1928 devant le grand public et devenir très vite une personnalité de premier plan du monde musical. Popularité favorisée par les moyens modernes du phonographe et de la radio.

imprésario et chef d'orchestre, El Hadj M'hamed El Anka conduit sa troupe à partir de la fin des années 1930, dans des interprétations aussi riches que multiples. c'est ainsi qu'il se produisit simultanément dans les fêtes familiales, les salles de concert et les studios d'enregistrement.

une production prolifique le conduisit à enregistrer plus de 130 disques au format 78 tours, mais dont la limite de temps l'astreignait aux seul répertoire de chansonnettes. il lui était aussi de tradition d'animer des soirées artistiques dans les cafés maures, lors des veillées de Ramadhan. Dans ce cadre il se produisit à compter de 1943 et pendant des années durant au Café des Sports situé au 23 rue Bruces et au café de l'Espoir situé au 11 rue de Chartres, deux propriétés de Hadj Tamene Belkacem. à compter du début des années 1950, il ne se produisit qu'au café Malakhof dont il acquit la propriété.

avide de recherches et perfectionniste, il fréquenta assidument l'école Thaalibia pour parfaire sa maitrise linguistique arabe et fit plusieurs voyages de recherches et d'investigation au Maroc en quête de nouvelles qcidates héritées des grands maitres originaires en grande partie de ce pays.

Dans la deuxième moitié des années 1950, et en plein mouvement de libération, Hadj M'hamed El Anka suspendit son activité artistique en solidarité avec le mouvement de lutte de son peuple et suite à l'appel de boycott lancé par le FLN.

Doté d'une voix puissante à plusieurs octaves et d'une virtuosité instrumentale, il demeure le maitre incontesté du Chaabi aux interprétations souvent imitées mais jamais égalées. à l'indépendance de l'Algérie, il se vit confié la direction de l'orchestre national chaabi, fonction de laquelle il s'auto démis peu après en raison de divergences et d'incompatibilités avec la direction de la radio.

la technique d'enregistrement ayant évoluée et l'apparition du disque à format 33 tours ont permis l'enregistrement de qcidates entières, dans la tradition pure du chaabi, telles Ouelfi Meriem, Meknassia, Rbiia...

en 1970, une collaboration avec le parolier Mustapha Toumi, accouche de l'une de ses œuvres magistrales "Sobhane Ellah Ya ltif".

Les années 1970 ont vu des apparitions plus rares du maitre, entre fêtes familiales et récitals publics. Quelques centaines de chanceux ont assisté au récital donné en une date unique à la salle Atlas (ex Majestic) en 1975 et ou le maitre en dépit de l'âge et d'une sante déclinante a prouvé la plénitude de la maitrise de son art.

Il décède le 23 novembre 1978 dans sa ville natale et est enterré au cimetière d'El Kettar.

Quelques titres de ses œuvres [modifier]

  • Lahmam lirabitou
  • Sebhan ellah ya ltif
  • Win saâdi win

Publié dans culture

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